Les BDM chaque mercredi accrochent les mots sur du papier, peint, verré, à grains,
ou bien maillé(t), le plus souvent rayé.
Ils ont l’âme bien chevillée pour scier, raboter, agrafer graver, enfoncer les mots avec des formes qui n’ont rien de géométriques.
Les idées ils en ont plein dans leur boite à compas, mesurant leurs écrits, articulant leurs phrases.
Tels des artisans, ils triturent l’alphabet en de fines sculptures, battent les verbes pour mieux les amalgamer en conjugaisons bosselées.
Ils s’aident d’une spatule pour orner leur belle œuvre .Bétonnent à qui mieux mieux pour cimenter leurs traces.
Ils burinent dans un atelier immense, aux multiples courants d’air : les portes-fenêtres ne sont jamais bien jointoyées et les mots alors s’envolent tous à la pelletée.
Il y a un grand rideau raide comme une taloche qui cache, on ne sait quoi, on ne sait qui ,peut être quelques tire-forts dans ce lieu, égarés. Peut être est-ce Vulcain, et ses grandes tenailles, qui les sculpte du regard par le trou de la serrure, Diable ! se forgerait- il des illusions sur eux ! Il les verrait tous là pointant des clous sur tous les I, rabotant, burinant le Sieyès, en de jolis sillons, échafaudant mille et un termes pour une belle construction.
Les BDM en pincent tous les mercredis pour
les mots dits,
Et qui sait peut-être les non-dits,
et ils sont à eux seuls une vraie
HACHETTE- STORY
avec des mots imposés de bricolage