2014-04-25T19:09:00+02:00

Désespoir d’une sombre journée.

Publié par JAK





Tu es partie ma très chère vieille compagne,  aujourd’hui pour toujours

Je suis seul désormais.

Nos petits ont été très présents et affectueux tout au long de cette triste journée.

Mais, c’est fini, ils devaient s’en retourner  à leurs occupations, leurs actualités de jeunes, et de nombreux  kilomètres nous séparent…..

Ce soir, en arrivant je vais retrouver Mistigri, qui attend avec patience depuis ce matin.
Il frottera sa queue contre mon visage, semblant, avec ses yeux-météo si changeants, m’interroger sur ton absence.

Terminé pour lui le petit bol de lait le matin au petit déjeuner.  Je me demande si je vais pouvoir penser à le remplir, tellement la douleur de ton absence m’accapare.

Je perçois bien, là dans mon cœur,  que je ne vais pas supporter le vide qui s’est fait dans la maison.

Toi si attentive, présente et gaie comme un pinson, jamais plus d’ombre furtive surveillant mes sottises.

 Terminés les complaisants gestes prévenants. Mes vieux os arthritiques  n’auront plus droit à tes douces mains masseuses. Finis, les sauces savoureuses, les rillettes de canard,  le Quina du dimanche.

Vois-tu, même le départ pour la messe, moi mécréant moqueur, je vais le regretter.

Mais quel ingrat je fais de larmoyer sur mon état, toi qui t’en es allée dans la souffrance.


L’humain est ainsi, et bien que je le déplore, je ramène à moi tous les malheurs du monde.

Je ressasse  sans cesse et ne peux m’empêcher de pleurer  sur mon sort devenu douloureux.

On me conseille de m’inscrire dans une maison spécialisée, où il parait que la solitude est moins grande.  Mais dans ce lieu, mon cœur y resterai  fermé à toutes bienveillances, rien ne pourrai  y remplacer l’absente. Il ne me faut que toi,  et tu me manques tant !

Peut-être le jardin, compensera ma peine, j’y mettrais la même ardeur que tu avais pour lui.

Je taillerais, binerais, arroserais, mais lorsque la rose qui pleure en mai offrira ses pétales, avec elle je sangloterais.

Non, mon aimée, ma vieille attendrissante, sans toi je ne puis vivre…

Sans toi  je crois que je ne vivrais….



Jak pour Bricabook

Voir les commentaires

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires
J
Déchirant.
Répondre
B
Comme c&#39;est beau ! tu sais c&#39;est l&#39;histoire de mon père que tu me contes là, son chagrin, ces enfants qui continuent leur vie, les fleures qu&#39;elle aimait tant, et lui qui garde son amour pour elle en son cœur et continue la route sans elle mais pour elle pour ne pas oublier, et moi non plus je n&#39;oublie pas ma petite maman, et tous les mois je rend une petite visite en Sarthe à mon père cette personne que j&#39;ai envie de garder le plus longtemps possible . Merci pour ces mots ce texte qui me vont droit au cœur (et oui je pense que nous sommes sur la même longueur d&#39;onde) ;-)<br /><br />Et merci pour m&#39;avoir donnée l’occasion de découvrir ton blog je reviendrai Merci Jak
Répondre
J
Une absence définitive est toujours traumatisme; et ne s&#39;efface jamais.
Répondre
E
Victor Hugo écrivit des mots sublimes pour parler de sa Léopoldine...<br />Jak, tu fais parler ton cœur pour dire la douloureuse solitude de ceux qui pleurent...<br />Très beau texte, vraiment!<br />
Répondre
J
je suis très touchée par tes mots, j&#39;ai la gorge serrée par cet homme qui se retrouve comme un enfant abandonné par sa maman... comment survivre à sa moitié ? impossible vie solitaire après tant d&#39;année à s&#39;aimer;<br />très beau texte Jak<br />
Répondre
J
mon commentaire à disparu ! <br />comment imaginer survivre... c&#39;est toujours la question des vieux couples, chacun espère en secret partir le premier pour ne pas connaitre cette douleur.
Répondre
L
Oui, tu as très bien rendu le fait que deux personnes âgées sont parfois un seul et même tout tant ils ont vécu l&#39;un avec l&#39;autre.
Répondre

Girl Gift Template by Ipietoon - Hébergé par Overblog