photo signée Pj |
Ce pont qui m’a bien fait fantasmer lorsque j’étais enfant.
l'histoire s'est passée vers les années 1923-24
Féliçia, ma maman, une malicieuse petite fille de 6 ans avait de nombreux frères et sœurs aînés.
L’un deux, Claude, surnommé Glaudius dans cette campagne de la haute Loire, était très taquin. Il jouait son rôle de grand frère, et donnait des ordres à qui mieux-mieux à sa jeune sœur de 4 ans sa cadette. Mais elle ne se laissait pas toujours faire, car elle avait du tempérament.
Pourtant un jour de fin octobre, elle me le racontait avec encore de l’effroi dans la voix, son frère lui ordonna d’aller quérir le lait chez la paysanne voisine.
Il était tard, l’heure de la traite, et Féliçia n’avait pas trop envie de s’y rendre.
Mais, ayant probablement peur des représailles, qu’elle imaginait certainement terribles, elle obtempéra. Et la voici partie avec sa biche à lait.
Il fallait emprunter le chemin qui longeait la rivière et passer près du pont où elle jouait souvent en revenant de l’école.
....
Vaillamment elle suit le chemin pierreux, mais arrivée vers la première des arches, elle entends
des Hou ! Hou !...
et voit, horreur des têtes étranges avec des yeux immenses jetant de la lumière, et qui se meuvent en tout sens, et l’encerclent.
Effrayée, ne sachant par quel coté s’en aller, elle se met à courir plus près des arches du pont. Mais ses pieds s’enfoncent dans de vastes flaques que la pluie récente avait formées
Elle hurle si fort, que des voisins accourent.
Et là ils constatent avec effarement, que ce garnement de ‘ Glaudius’ et ses camarades, se sont déguisés, en tenant coincées sur des bâtons des citrouilles qu’ils ont vidées, dans lesquelles ils ont logées des bougies en guise d’yeux.
.....
Ils furent doublement punis, d’avoir joué ce sale tour à la benjamine, et d’avoir surtout détérioré ces citrouilles –nommées les courges par ici- que les parents s’apprêtaient à aller vendre sur le marché le lendemain.
Il lui arriva d’autres aventures qu’un autre jour je conterais ici pour ses arrières… arrières…. descendants.
A leur manière cependant je remarque qu’ils étaient précurseurs pour la fête d'Halloween dont la coutume est venue plus tard en France, il me semble.
Sauf peut être pour nos ancêtres Gaulois qui saluaient la fin de l’été et la rentrée dans l’hiver.
photo vue sur auvergnebassinauzonbrassac photo signée Pj
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