2015-03-25T20:27:34+01:00
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2015-03-14T20:05:56+01:00
un dimanche au bord de l'eau
Avec mon homme, il y a 60 ans que nous sommes unis. C’est lui-même qui a fourni les fleurs de ma couronne de mariée, des roses qu’il m’avait garanties sans épines. J’étais très naïve à cette époque, je croyais presque que les bébés naissaient dans les choux.
Homme de la campagne, il lui fallait un bout de jardin pour se sentir libre. Bien sur dans notre banlieue, les lopins de terre n’abondaient pas.
A force de niaque il découvrit à quelques KLM un jardin d’ouvriers, moyennant quelques modestes monnaies annuelles. Il s’y rendait tous les jours qu’il pleuve, vente ou neige.
Dès sa sortie de l’usine oubliant les cadences infernales, lui l’esclave de la robotique, il faisait le détour en prenant direct le RER
Au long de toutes ces années j’ai été très patiente, mais occupée avec notre nombreuse marmaille, je n ai pas vu passer le temps.
J’avais des légumes à foison, des fleurs plein mes vases imitation cristal, et qui embaumaient la maison.
Aujourd’hui, après 60 ans de vie commune, les enfants partis, pour oublier cette vie tristounette, je me suis inscrite à un club de tricotage. On se raconte nos malheurs, nous femmes de jardiniers.
Mon cher homme toujours parmi ses fleurs et légumes est de plus en plus aux abonnés absents à la maison.
Je suis souvent seule dans ma cuisine tapissée de calendriers lunaires qu’il collectionne chaque année . Il n'a jamais pu se résoudre à remplacer le précédent.
Il parle rarement, sauf pour me dire:
- aujourd’hui j ai planté des échalotes,
Ou bien:
- les limaces ont mangé tout le carré de salade.
Même le soir, après le potage, il lit Rustica au lieu de s’occuper de mon parterre.
La nuit il se réveille en sursaut, appel Naconit, une de ses fleurs préférées, ou bien avec des gestes saccadés il semble élaguer ses rosiers.
Cependant, depuis peu le nom clamé a changé, il murmure amoureusement:
- Valérie, Valérie
Ca devait arriver, mon Jules, oui c’est son prénom, Jules, le roi des jardinier me trompe.
Il me faut en avoir le cœur net.
En catimini, je me rends dans son jardinet vénéré.
Et là j’en vois de belles : ils sont tous là, ces jardiniers amateurs, en tenue débraillée, et ils posent devant une jeune photographe, c’est à qui prendra la pose la plus bucolique, suggérant l’amour de la nature !!!
N’en pouvant plus de suffocation, je m’interpose et demande telle une virago:
- c’est quoi ce bizness ????
Vous n’avez pas honte à votre âge ????
Et à mon grand étonnement, en chœur ils ne répondent
- on prépare le calendrier des Jardiniers Croulants
Abasourdie, je n’en reviens pas, et ils enchainent aussitôt:
-C’est pour les vendre et construire une guinguette, où vous, nos femmes chéries, vous pourrez venir guincher le dimanche…
Me voici à nouveau avec mes illusions, rajeunie, j’y crois.
On verra en son temps pour les douleurs de l'arthrose!
C’est-y pas beau la vie ????
2015-03-11T18:52:58+01:00
Sort Destin Hasard
Sort Destin Hasard
A chacun sa réponse
Ce drame a été rendu événementiel par la notoriété des personnages
Cependant chaque jour d’autres inconnus ont une fin tragique.
Le hasard, a fait que ce soit eux tous ensemble qui se rejoignent dans la mort ce jour là au même moment.
Mais est-ce par hasard qu’ils se sont trouvés sur ces lieux ? S’ils n’avaient pas été sportifs de haut niveau, auraient-ils participé à cette émission ?
Le hasard qui a entrainé avec eux les pilotes ?
Hasard quelles lois te régissent ?
Ce triste accident soulève cette question.
Je n’ai aucune certitude.
Je n’aurais jamais de réponse.
2015-03-06T09:02:52+01:00
L'oiseau rare
L’hiver avait promptement confisqué l’automne pluvieux. Aussi lorsque Léon sorti de la tortueuse traboule, il vit sous les lampadaires déjà allumés, la neige tomber imperceptiblement sous le halo de la lumière blafarde. Cependant, il la sentait bien, elle s’infiltrait dans son cou. Il releva le col de sa vieille canadienne instinctivement, et pressa le pas pour atteindre son cher Bazar Du Bizarre.
Il fréquentait régulièrement le lieu où l’on trouvait souvent l’impossible. Mais, ce soir, par ce temps, quelle idée impérieuse avait-il pour s’être déplacé dans le but de trouver ce qu’il convoitait avec tant d’ardeur.
Léon, un collectionneur-bricoleur de première, était toujours à la recherche de bidules insolites que l’on ne trouvait nulle part. Il les collectionnait après leur avoir donner une seconde vie.
Depuis que sa femme l’avait quitté, pour un je-m’en-foutiste, un bon à rien, il avait tout son temps. Plus de reproches, son passe temps favori l’accaparait, lui faisant perdre toute notion du temps. Peut-être une douceur pour compenser la solitude ? Lui même n’en avait pas conscience.
Généreux, ce dada il en faisait aussi profiter ses voisins, rendant de menus services ...Notamment la coquette veuve du 5ieme à qui il manquait toujours quelque chose. Elle le guignait avec de grands yeux reconnaissants, mais il n’osait conclure…
Il descendit les deux marches de la boutique dont la porte était singulièrement en contrebas. Le carillon en bambou émis un tintement au calme exotique qui contrebalançait l’embrouillement que l’on entrevoyait dès l’entrée : Un véritable capharnaüm s’offrait au regard.
Léon habitué des lieux, loin d’être interloqué, entreprit, hasardeux ses recherches. Evitant les embuches de cette pagaille effroyable il se frayait un chemin parmi les trucs-machins-choses hétéroclites posés un peu partout sans aucune logique…
C’est bien le grand rebut des rébus pensa-t-il en souriant.
Sortie de nulle part, une sorte de virago surgit, la propriétaire. Le mot tenancière aurait mieux convenu vu l’état bordélique de l’antre. Son apparence insolite ne dénotait pas avec le décor.
Maigre et longue à n’en plus finir avec sa souquenille, le chignon en bataille, elle avançait vers lui trainant ses pas sur de vieilles babouches, un cigare de guingois à moitié consommé sur les lèvres
« C’ quoi que vous cherchez jeune-homme ? »
Lança- t elle à Léon (qui cependant allait sur ses 50 allégrement). Mais vu l’âge plus que canonique de la daronne on comprenait le manque d’appréciation…
Léon obnubilé par sa recherche ne prit même pas garde à cette demande tonnée sur un ton peu amène. Puis enfin, excédé de porter un regard infructueux sur cet océan de merdouilles, il précisa à la femme, l’objet précis de sa recherche.
La vieille alors, surprise, se déridât, ce qui la rajeunit d’un coup de plusieurs décennies.
« Vous aussi vous en cherchez Une ?»,
dit-elle en se désopilant à Léon ébaudi qui leva un sourcil surpris interrogateur
« Bizarre cette coïncidence !, En 70 ans de commerce jamais on ne m’en a demandé ! Mais pas plus tard que tantôt, une jeune personne, une veuve d’environ 50 ans (pour elle tout le monde était jeune) est venu en quérir une. »
« Pour ma part je n’en ai jamais vu, ni même imaginé »
Et elle enchaina :
« Et pour trouver ça ici, il faut vraiment être désespéré !
Mais mon p’tit c’est comme si vous me demandiez de vous dénicher l’oiseau rare !
Ah ! Ça oui, trouver la clé qui ouvre la porte du bonheur c’est bien incongru dans un bazar! »
Léon acquiesça mollement, et reparti bredouille mais, mais tout ragaillardi dans sa tête, car il avait sa petite idée……
Et c’est direct qu’il monterait au 5° en arrivant chez lui, sans même attendre l’ascenseur.
2015-02-28T17:16:46+01:00
Le cri du désespoir
A longueur de journée je trime et je dispache
Les poissons que la mer furieusement crache
Immuablement, sur moi, le persécuté.
Faudra-t-il que l’absurde enfin soit démasqué
Pour qu’enfin tel Sisyphe je ne sois condamné
Je ne demande qu’à vivre sur une terre apaisée.
2015-02-27T10:49:53+01:00
Patinage
La Patineuse sylphide abandonne sur la glace
Son corps léger au gré de ses patins à lame
Elle virevolte, tournoie, s’élève, et parfois tombe
Mais reprend son essor sous les yeux de sa mère
Restant béate des exploits prodigieux de l’enfant
Le père vigilant a une préférence pour l’ainée
dont il connait le talent réel et cette détermination, il l’encourage
il sait déjà que les résultats seront probants
elle a pour nom Sonja Henie
NB j ai imaginé ce personnage de patineuse, mais le peintre et la patineuse de mon texte, sont mort tous deux dans un avion victimes de deux fléaux : la guerre et la maladie
Percy Shakespeare (né le 28 Février 1906 à Dudley , Angleterre est mort le 25 mai 1943 sur la côte sud anglaise). peintre anglais il est mort dans un raid aérien pendant la Seconde Guerre mondiale
Sonja Henie une patineuse artistique et une actrice norvégienne, née à Oslo le 8 avril 1912, décédée le 12 octobre 1969 dans un vol Paris-Oslo.
JAKpour sujet semaine 9 miletune
2015-02-27T07:34:11+01:00
2015-02-26T08:58:19+01:00
Evasion du cercle
Sur la plage écumeuse j’errais l âme en détresse:
Ma belle m’avait quitté. Enivré de xérès
Dans l’eau tout habillé je voulais me noyer
Mais tout comme Gribouille, ne voulant me mouiller
J’hésitais beaucoup sur ces cas ubuesques
J’optais pour la survie, comme un cercle vertueux
Dégrisé je courus hors de l'écume tentante
Et bonheur, repérais une belle passante.
2015-02-22T14:22:33+01:00
De vrais cintrés
J ai une drôle de famille, tous des Maniakoportordonnés.
collectionneurs un peu patères sur les bords.*
Mon oncle benjamin éternel amoureux a installé celui-ci dans son entrée.
Dès lors, ses copines savent à quoi s’en (ou se) tenir.
Ma cousine Coco s’en fait de belles robes. Elle bosse chez Hugo, vous savez
celui qui est régulièrement sous les feux de la rampe
J’ai un cousin prétentieux. Il habite Chamonix et pour prouver la nature de sa datcha a mis celui-ci à la porte.
Mon frère qui travaille chez Guy Deg rêve même la nuit à son travail. Il a concocté celui-ci avec des rebuts
Et mon bricoleur de mari a posé celui-ci dans l’entrée …
Un jour de bisbille à ce sujet, il m’a dit que ces clés plates étaient en rapport avec ma morphologie !
Je ne vois pas de quoi il parle !
Son frère chauffagiste, récupérateur , a installé ceci :
J’vous dis pas les vannes qu’il reçoit de ses visiteurs !
Son épouse, ma pimbêche de belle sœur, toujours tirée à quatre épingles, s’est bien amusée en enfilant des perles
M’est avis qu’elles sont aussi fausses qu’elle !
Et ma sœur, la pragmatique, se sert de son aspirateur
pour faire respirer toutes ses fringues.
L’ennui c’est qu’elle doit tout sortir lorsqu’elle fait la poussière… ce qui explique que chez elle il y a pas mal de moutons.
Mais je reconnais que son esprit économe mérite d’être à l’honneur
de un, elle en a fait deux :
et elle l’a installé ni une ni deux dans sa chambre
Quant à moi entre deux séances de musique où je croche les notes,
Je pose mon survêt sur les pitons de ma salle de gym et à l’aise
, en collants je peux assouplir mes gambettes.
Pendant ce temps mon grand fait ses devoirs, mais je le soupçonne de lorgner vers la sortie où sont suspendus ses vêtements de jeux.
Quant à ma dernière, c’est la plus tranquille, elle dort juste au dessous de la patère
que lui a confectionnée son grand père, magicien dans une clinique de poupées.
Mais je l’avoue, j’ai beaucoup de nostalgie pour celui de mon enfance, à l’école maternelle où je devais me lever sur la pointe des pieds pour suspendre ma valisette qui fleurait bon la banane
Sur ce, je vous quitte, je vais mettre mon crayon au vestiaire
Patère : (n.m) chiffonnier ambulant,( parlé stéphanois gaga)
Jak pour défi 339
2015-02-22T10:27:54+01:00
TEXRESTOS pour rencontre impossible
TEXTO
Es- tu libre pour ce soir ?
TEXTO
Oui en principe mais quel sont tes projets ?
TEXTO
Je t’invite au resto
TEXTO
C’est sympa
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A quelle heure
TEXTO
Vers 2o heures
TEXTO
Où
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Chez Cuistaud
TEXTO
Bof !
TEXTO
Ca ne te plaît pas
TEXTO
Non la dernière fois avec des potes, c’était nul
TEXTO
Alors où veux tu ?
TEXTO
Chez Mange bon
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Bof !
TEXTO
Ca ne te plait pas ?
TEXTO
Non la dernière fois j’ai fait une indigestion trop de gras !
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Alors tant pis ce sera pour une prochaine fois !
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OK à +