2013-05-30T19:18:00+02:00
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Archives
pour les amateurs de textes Gaga (Stéphanois)
Aujourd’hui, jusqu’au Pilat, et par la coursière,
la Jarjille est allée ramasser des airelles.
Tout près de la Jasserie, elle tournait comme
une fiarde pour en trouver.
Ses arpions en compote lui faisait mal elle les a plongés
dans la boutasse
et elle grabottait dans la flaque :
Elle n’avait pas besoin de cabelot, elle s’était mise à croupetons
C’était cafi de têtards, et en voyant
ces têtards elle se rappela que les siens étaient par là.
Beauseigne, pôvre d’elle, elle avait dû amener ses garagnats,
et eusses, ces sacrés mâtrus, courataient sur la varenne
pour appincher les cacos de merlettes et pour les gober avec un quignon de pain : ils préféraient ça aux bugnes qu’elle leur mitonnait
Même le coissou, cette quinarelle, pourtant souvent pichorgne,
s’en était tout machuré
A toujours courir, ils étaient tout écorpillés ,
de vrais garagnas ! de francs gandous quoi !
Pas le temps de faire une pranière avec eux.
Comme il n’y avait plus d’airelles, elle se rabattit
sur les pialousses !
son homme de la manu en ferait
une piquette et ca ferait passer
les matefaims un peu lourding.
Justement, jabassions en de son homme,
miladzeu, un vrai moulachique ,
un pagnot pur sang…
Tiens, y serait pas venu avec elle des fois ?
Non, il était encore niat, et, en ce moment
y courate certainement avec la gambelle du quartier :
ils pitanchent souvent ensemble, tandis qu’elle,
la Jarjille, garde les mioches.
Il rentrera à point d’heure encore ce soir !
Pauvre Jarjille, c’est vrai qu’elle jappîle
un peu à tort et à travers, un peu babielle quoi,
mais y en a pas deux pareilles pour fricauder les godiveaux !
Ce n’est en tout cas pas une farasse, ses pièces n’ont rien d’une gandouse. !
De plus elle est économe et déprofite rien,
ni nourriture ni habits.
Il en a de la chance son manuchard !
On ne la voit jamais évanlée..
Et malgré son alluré ébouillée, à cause de
ses nombreux piozous achetés,
‘(La pilule c’est pas pour elle..),
elle n’est jamais dépenaillée,
pas la moindre catolle sur son tablier !
C’est pas une sampiane.
Elle ne se poutringue pas comme la poutrasse de son mari !
Pourtant aujourd’hui elle broge, elle a la macle.
Fini de minater avec son manuchard.
Elle va s’interver pour le divorce,
et vu que cette jambe d’herse s’occupe
d’elle que pour lui faire des mioches,
elle s’en va trouver un baveux pour la représenter
au tribunal d’où qu’on divorce…
Sur, elle s’oubliera pas demain matin
pour partir vers la Place du Palais de Justice !
Passé un temps, elle l’aurait pas fait,
mais c’est décidé elle va y prendre peine
et s’en occuper sérieusement,
elle ne va pas pâtir pour s’en charger,
tirez pas peine !
Elle se relève, redresse ses luches ,
secoue ses fruches
et appelle ses pillous, et les voila qu’y débaroulent
jusqu'à Sainté
Non mais des fois on la prendra plus pour une nioche !
Texte écrit par Jakepistolaire alias Jacqueline Pitiot tous droits réservés
,
,
2013-05-28T20:48:00+02:00
Le tambour rêveur
Paul, assis près du kiosque à musique du jardin botanique, rêve.
Il est rêveur Paul et de surcroit il est petit,
en âge et en taille, et pour comble,
même son nom de famille est Petit .
Ces compagnons de classes le raillent sans cesse,
le ridiculisent même, mais il n’en a que faire, il à la capacité de s’évader,
ce qui n’est pas donné à tout le monde.
Il rêve de devenir tambour.
Pas n’importe où, ni dans n’importe quelle troupe,
tambour, dans la garde Républicaine !
Rataplan plan-plan !
Il s’imagine battant le rappel, et tous sont à ses pieds silencieux
et respectueux,au garde-à-vous
.
Il a vu à la télé, aux heures où elle est permise,
des défilés de 14 juillet.
Des cavaliers aux costumes flamboyants,
montés sur des chevaux dociles,
les tambours ouvrant la marche...
Il rêve Paul, et il fait des projets…
Il va s’évader de cette pension d’orphelins, où il est depuis sa plus tendre enfance,
et monter à Paris, là-bas, il trouvera un moyen pour apprendre la musique
et rentrer chez les gardes républicains.
Cet oncle lointain qui travaille dans la capitale.
Peut-être pourra-t-il l’aider ?
Mais comment procéder ?
Il a un ami, confident, c’est le cuisinier, qui abandonné comme lui,
l’a pris en amitié.
Il va lui parler, le convaincre de l’aider.
Après le repas du soir, il a coutume d’aller gentiment lui aider à
remettre la vaisselle en place
. Ils peuvent alors bavarder, et Paul s’épancher.
Ce soir il va lui parler de son projet.
Vingt heures trente c’est l’heure de la relâche, où l’on peut faire ce que l’on veut.
Voici Paul arpentant le couloir menant à la cuisine.
Cook est là qui l’accueille avec gaité et lui
donne une orange qu’il lui a réservée.
Et Paul parle... parle... essaie de le convaincre… il y arrive,
Cook comprend son désir, cette vocation qu’il sent si vivace,
dans ce menu gamin,
mais il ne veut pas d’embrouilles, pas question d’évasion. !
Il faut que tout soit fait dans les règles.
Sa Sœur, parisienne, seule, sans enfant saurât très certainement
avec bonheur se charger de petit Paul.
Il lui téléphone sur le champ, et quelques jours
après elle donne son consentement.
Il ne reste plus qu’à obtenir celui du Directeur.
C’est moins aisé,
mais oh ! Miracle, la sœur parisienne propose une adoption,
et celle-ci est acceptée,
Je passe sur les formalités qui furent cependant longues,
mais un an après petit Paul habitait Paris.
Rentrée des classes, il faut bucher dur pour accéder à ces écoles,
devenir gendarme, mais surtout apprendre la musique,
être un véritable percussionniste
Mais rien ne le rebute, et vaillamment il travaille faisant
la joie de sa bienfaitrice en laquelle il a trouvé une mère.
Les années passent, il arrive à ses fins en ce beau jour de 14 juillet,
et là, sur les Champs Elysées, le tout retransmis à la télé, il va défiler !...
Rataplan plan-plan !
Cook est averti, et ne manque pas de le faire savoir
à tous ceux qui ont tant rabroué petit Paul dans son enfance...
On le voit sur l’écran, d’un pas sur et vaillant qui arpente avec
ses nouveaux camarades les champs Elysées
- sa revanche est assurée,
mais dans son cœur ce n’est que la dignité qui le commande.
Il est fier de lui, de sa ténacité, et d’être enfin arrivé à son plus cher désir.
Et au passage de la tribune officielle il lui semble bien que
le Président lui ait fait un clin d’œil.
Mais peut-être a-t-il encore rêvé ?
2013-05-28T16:31:00+02:00
Légende présumée de la Dombes
Conte
Autrefois dans la forêt enchantée des Dombes vivait un vieil homme aux oreilles pointues,
et au nez crochu, avec de grandes oreilles .
Il était aux aguets de tous les bruits du bocage, et vivait chichement des noisettes
délaissées par les écureuils.
Il avait une fille, aux cheveux d’or, la plus belle de la contrée.
Mais il voulait la garder pour lui, pensant que dans ses plus vieux jours,
elle saurait apaiser sa douleur, en le soignant avec les plantes féériques de la forêt
Mais la belle Violette en avait décidé autrement.
Elle caracolait à longueur de journée sur son cheval blanc pour enfin
trouver un fiancé, à l’insu de son père.
Mais le vieil homme, perclus de rhumatismes finit,
en réfléchissant, par se relier à cette idée.
Il prit les devants pour tout arranger à sa manière…
et formulât quatre conditions.
Bien qu’il fut vieux et d’apparence misérable, c’était un sorcier aux pouvoirs fantastiques.
D’un coup de fouet magique, il rameutât tous les jeunes gens de la contrée susceptibles
de devenir un fiancé convenable pour sa fille Violette.
Les jeunes gens se pressèrent à l’orée de la forêt enchantée.
Le vieillard en éliminât un grand nombre, seuls quatre jouvenceaux
à la frimousse joviale, sveltes et malins restèrent en lice.
La première condition fut ainsi formulée :
L’étang miraculeux, rempli de carpes devait être vidé,
afin d’assurer au vieillard sa subsistance pendant plusieurs années.
Les concurrents s’attelèrent à la tache, mais l’un craignait l’eau,
il dû abandonner, les trois autres s’entraidèrent,
parvinrent à vider l’étang, et mirent les carpes à saler,
ce qui procurât une bonne réserve au vieillard, qui fut ravi.
La première condition, était remplie. Il en restait trois autres et…. trois concurrents.
Alors la deuxième condition fut annoncée :
Des herbes magiques pullulaient dans la forêt, mais une seule en était la Reine,
assurant santé, bonheur, à ceux qui la consommait…
cependant, elle était presque introuvable, cachée parmi les hautes herbes.
Nos trois compères se consultèrent, décidés encore une fois à se prêter main forte.
L’un d’entre eux était allergique aux pollens, et le nez au ras des herbes
le faisait tousser à en perdre haleine, il dû lui aussi renoncer…
Les deux autres y passèrent la journée, s’aidant d’une loupe-luciole qui les éclairait
dans ces herbes hautes et folles.
Ils réussirent à extirper plusieurs setiers de cette Royale herbe,
qu’ils firent sécher, ce qui procurât un bon approvisionnement au vieillard, il en fut ravi.
La deuxième était remplie. Il en restait deux autres et…. Deux concurrents
Le vieillard annonçât la troisième condition
Alors les concurrents se séparèrent… Pour remplir cette troisième condition..
Il fallait pour celle-ci, Savoir jouer de la Flute de Pan.
Car le vieillard malicieux, aimait la musique
qui l’endormait si bien le soir au fonds des bois….
Mais comment trouver un tel instrument aux fins fonds des Dombes
quand on n’est pas péruvien ?
Le moins astucieux, maladroit de ces mains, ne sût comment s’y prendre…
Il dû lui aussi renoncer.
Le plus dégourdi coupa de beaux roseaux de longueurs différentes,
qu’il réunit en les liant avec une liane souple,
et comme il avait quelques notes de musique dans la tête,
il jouât au vieillard une charmante gavotte,
et lui remis entre ses mains noueuses,ce gentil firlinfeu qu'il venait de créer.
Le vieil ensorceleur savait en effet en jouer et cela lui
procurât de l’allégresse , il en fut aussitôt ravi.
La troisième était remplie. Il en restait qu’une autre et…. Un seul concurrent…
Mais il ne savait pas ce qui l’attendait pour cette dernière condition !
Cette contrée était réputée pour ses chevaux pur sang, qu’on nommait cheval de Bresse,
En ce temps là, ils étaient des chevaux indomptables !
Aussi la condition sine qua non fut implacable :
ce dernier challenger devait être capable de trouver un cheval, de couleur blanche,
et de le dresser, afin de l’offrir à la jolie future fiancée.
Le pauvre garçon armé d’un lasso parti à la recherche de l’impossible,
mais son cœur était audacieux , car il avait un fort penchant pour la belle Violette,
ils s’étaient rencontrés dans les sous bois et s’étaient pressentis alors, comme surement destinés.
Cela lui donna du courage, et il pénétra hardiment dans ces fonds lugubres
où les arbres régnaient en maitre tyranniques,
Il aperçu une jument fière et altière qui piétinait de fureur, le voyant s’approcher
Son courage allié, à sa flamme pour Violette lui firent oublier sa vulnérabilité,
il s’élança avec son lasso, et réussit à resserrer le licol
qu’il avait fabriqué, sur le cou de l’admirable haquenée.
Il la dompta en quelques minutes.
Et triomphant, la tenant par un collier d’encolure improvisé,
sorti enfin de la forêt, il revint fier et radieux.
Et là, tous les villageois de la Dombes, entourant le vieillard et la jolie Violette,
lui firent un accueil chaleureux.
Le vieillard, qui comme on le sait, était un magicien,
le transforma en Prince, et sa fille en Princesse,
et il les unis sur le champ.
Et ils élevèrent beaucoup de chevaux de race de la Dombes
Depuis on voit des haras dans cette belle contrée, héritage
de ces deux tourtereaux qui en firent la spécialité.
D’autres tourtereaux probablement firent de même pour
la spécialité des Poules de Bresse,
mais c’est une autre histoire que je vous raconterais peut-être un jour
Ah cœur vaillant rien d’impossible !
J@cotte 28 5 2013
![]() |
2013-05-27T10:35:00+02:00
Publié depuis Overblog
51 Aujourd’hui, nous allons prendre le train de Rennes à Paris. A la manière de Queneau, je vais vous décrire un évènement survenu dans un wagon. Vous devrez vous glisser dans la peau d’un personnage –
Voici l’incident : C’est l’hiver. Il fait déjà nuit. Le train est bondé. Dans le wagon 15, au milieu de la travée, une jeune femme avance, avec ses trois enfants. Un bébé sur la hanche, qui pousse des cris stridents, un garçonnet qui joue sur sa DS et avance sans regarder où il met les pieds et une petite fille de trois/quatre ans qui fait une crise de colère et tente de tirer sa mère en arrière parce qu’elle veut rester dans le wagon-bar sur les tabourets. Au bord du déséquilibre à chaque mouvement du train, la mère, exaspérée, finit par gifler la fillette. Pendant quelques secondes, le wagon se fige, les enfants se taisent, les voyageurs retiennent leur souffle et on entendrait presque une mouche voler…
Michelle, longue et sèche, le visage rayé par des rides soucieuses, mais les lèvres offertes en un sourire bienveillant, courre, comme à son habitude. Le froid lui rougit le bout du nez, ses mains sont glacées malgré les mitaines de laine qu’elle a tricotées.
Voici la gare, une ruche, semblable à un long corps agité en tout sens tel une crise épileptique, et elle sait ce dont il retourne, où elle réussit à se frayer un passage.
Elle va retrouver le service enfants où elle est responsable, à l’hôpital général, après quelques jours passés à Rennes chez ses parents vieillissants.
Son sac, éternellement ouvert, au risque d’égarer des biens précieux, calepin, téléphone, trousseau de clés, elle attrape avec énergie, la barre qui l’aide à monter les marches du train.
Dans le wagon, des cris la surprennent, et elle reste coite d’indignation.
Une jeune femme, probablement la mère, est au milieu de la travée, telle une folle échevelée, avec trois enfants qu’elle remorque avec exaspération.
Un bébé, le nez morveux, sur ses hanches, hurle tout en gigotant, l’équilibre devient incertain et la mère se déhanche d’avantage, mais elle est tiraillée en arrière par une fillette, tout à fait le genre chipie, deux couettes en colère, et qui scande inlassablement
je veux rester sur les tabourets…
Je veux rester sur les tabourets….
en versant bruyamment d’abondantes larmes.
Enfin un troisième, à moins que d’autres ne jaillissent encore de dessous les banquettes ? , l’ainé peut-être, semble indifférent à la scène, il est avec son Smartphone, rédige des SMS à ses copains. Peut être des SOS pour le sortir de cette galère familiale ?
Les gifles fusent tous en profite
Les gifles fusent tous en profite
Et Michelle, reste stupéfaite devant cette scène.
Comment des marmots en pleine santé apparente, peuvent -ils agir en véritables despotes ?
Michelle pense à tous ces enfants qu’elle soigne, pales visages, chauves, corps émaciés, corps suppliciés, qui souffrent en silence, gardant un perpétuel sourire au coin de leurs exangues babines , attendant patiemment le retour de leur maman chaque jour..
Et Michelle songe que trop de bien être a rendu ces enfants odieux, Ils sont habitués à ne pas être entravés dans leur désir, incapables d’être ce qu’ils devraient être : des gosses dont on aimerait être les parents.
Et songe-t-elle je n’ai pas de progéniture, mais qui sait, aurais-je fait de même ?
Alors toute son affection, tout à l’heure, elle la donnera à ceux qui sont les siens, là-bas à l’hôpital.
27 5 2013
2013-05-27T10:24:00+02:00
Publié depuis Overblog
LA VIE EN MARCEL
Un petit air de Mouloudji dans la tête…ecrire une histoire où se glisseront discrètement ces dix titres des chansons de Marcel?
1. Comme un p’tit coquelicot
2. Valse jaune
3. Il suffit d’un baiser
4. Complainte du maquereau
5. Le piano de la plage
6. Va vivre ta vie
7. Les bruits de la nuit
8. J’ai perdu ma veste
9. Fleurs fanées
10. On m’a donné une âme
Cézigue, Le piano de la plage, ça lui dit quelque chose
Toutes ces notes écloses
Dans les bruits de la nuit
Qu’on a jouées sur lui :
La complainte du maquereau
Et dans cette complainte,
Qui susurre en chanson à naïve Margot
D’aller tapiner dur grâce à son beau physique
Où le loquace Marcel, qui connait la musique,
lui dit, sur cette valse jaune où il perdit sa veste,
« Allez brave Margot vas t-en vivre ta vie, ne fais pas la modeste »
Et où, pour la convaincre, et que sans plainte elle aille turbiner,
Il lui a suffit d’un baiser et de quelques fleurs fanées.
Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que le beau Marcel, rempli de poésie
D’avoir enfin trouvé du boulot à cet’ jolie fille
A eu comme l’impression qu’on« lui a donné une âme »
Lors, il aura tout le temps de filer avec une autre dame
Qui s’appelle Nina
En prenant le métro à la Porte des Lilas,
Pour courrir le week-end au fin fond de sa campagne
Cueillir des fleurs, comme un p’tit coquelicot, m’dam.
Et Cézigue, Le piano de la plage ,en restera tout abasourdi
2013-05-27T10:07:00+02:00
Publié depuis Overblog
Si je vous dis : Une implacable douceur
Qu’est ce que cela vous inspire ?
Forme (prose, poesie), longueur au choix
Déjà 30 ans qu’elle exerce. Toujours semblable à elle-même.
A la fois solide comme un roc, du moins en apparence, calmante et apaisante comme une violette.
Ses gestes précis emplis de bienveillance, elle les refait inlassablement,
sans que l’on puisse soupçonner de fatigue ou d’accoutumance de sa part.
Rien ne la rebute, ni les aspects anormaux, ni les sautes d’humeurs,
ni les gestes déplacés….de tous ceux qu’elle côtoie journellement.
L’indifférence n’est pas son mode de fonctionnement, tout être en souffrance la touche,
l’intéresse, sans pour autant qu’elle n’additionne des sentiments de mièvrerie,
d’affectation ou de faux-semblant, point de sentimentalisme de midinette.
Elle est charismatique d’une manière naturelle,
don qu’elle a hérité on ne sait comment, ou qu’elle a peut-être cultivé ?
Et en ce jour ses amis collègues lui fêtent son anniversaire,
Lui offrant des bouquets, des livres et autres jolies choses.
Mais le cadeau qui lui fait le plus plaisir, c’est le diplôme attribué par l’une d’entre elles,
artiste à ses heures, qui a brodé une dédicace sous forme de tableau au point de croix
et sur lequel elle a écrit en lettres d’Or sur un fond de véronique bleues :
C’est là bien résumer ses qualités profondes, opposant la douceur dont elle est coutumière, à son implacable volonté de soulager les autres.
Et si j’ai un souhait ce jour à formuler, c’est que si par hasard vous êtes dans son service,
c’est que vous le soyez le jour où elle pratique.
2013-05-26T04:44:00+02:00
PAULO
Votre histoire va le mettre en scène – mots à incorporer :
Jupon-épicerie-papyrus-chaudière-vénitien
Il est là Paulo, dans son jardin. C’est son lieu de prédilection. Immuablement, il y gite.
Oh, je ne dis pas, il lui arrive quelque fois de farfouiller sous les jupons de sa bourgeoise, celle que l’on aperçoit vendant sa production de légumes à l’épicerie du village. Belle femme, aux cheveux décolorés blond-vénitien, couple étrange, mais duo inséparable depuis des décennies.
Cependant, celà reste épisodique, rare, et Paulo préfère squatter son potager.
Oui, Paulo est là dans son jardin, au milieu de ses asperges à la forme de papyrus échevelé.
Et il songe.
Car, Paulo, tout terre à terre qu’il semble être, c’est un rêveur, que dis-je, utopiste serait
le mot le plus approprié’ pour l’évoquer.
Il aimerait refaire le monde ! Vaste programme
Ce monde, que justement il a déserté, pour venir vivre à la campagne,
fuyant les hommes qui l’ont déçu.
Mais puisqu’il a capitulé, qu’il a décroché, pourquoi aujourd’hui
veut-il encore le remodeler ce monde ?
Il est plein de contradictions ! C’est antilogique, paradoxal.
Mais il est fait ainsi, et ce matin, il a décidé, il va enfin la signer cette pétition
que son voisin Roger lui présente de manière répétitive depuis plus d’un an..
Il s’agit d’un tract ( pour lutter contre les transformations génétiques),
qu’un groupe de moissonneurs sème sur le territoire.
Mais il se questionne.
Quel impact ce bout de papier aura-t-il sur les grands puissants?
Pour lesquels les dividendes sont plus importants que la survie des abeilles ?
Il se remémore son engagement d’autrefois, lorsqu’l était responsable, le verbe haut,
la moustache gauloise conquérante,
le moteur qui savait si bien entrainer les autres !
Mais aujourd’hui à quoi bon ?
Il est soumis, courbé, résigné.
Il renonce, abandonne, et la main sur le cœur il murmure:
« Je ne suis plus bon à rien, j’attends que les heures passent
en regardant mes légumes pousser, c’est mon seul plaisir, mon seul avenir.
Non finalement, je ne signerais pas. »
Et il part tristement avec son seau pour écoper le surplus de l’eau la chaudière qui fuit, comme le lui a si complaisamment suggéré sa belle vénitienne de sa voix d’accorte crécelle.
Vu par Jacqueline 22 05 2013
2013-05-26T04:25:00+02:00
Publié depuis Overblog
L’histoire du petit garçon qui regardait au loin
Il y a très longtemps dans un pays où on ne voyait que la mer, les rochers et le sable, un petit garçon rêvait d’aventure
Il voulait aller là-bas où il n’y a pas d’eau, là où il y a des montagnes, et de la neige..
Mais comment faire ?
Sa maman lui disait, reste sage sur la plage, joue avec ton seau et ta pelle, construit de jolis châteaux de sable
Son papa lui défendait de monter sur les gros rochers
Mais un jour, ses parents rencontrèrent sur la plage des amis qu’ils n’avaient pas vus depuis longtemps, et ils parlaient de leurs affaires, et patati, et patata, en oubliant quelques instants le petit garçon
Il était très malin ce petit garçon, aussi il profita vite de l’instant pour essayer de monter sur un gros rocher.
De la haut peut-être il pourrait voir le pays de ses rêves..
Mais des petits crabes l’en empêchaient… ils montaient la garde, car ils aimaient bien les parents du petit garçon et ils se chargeaient de le surveiller.
Il fallut courir un peu plus loin.. Plus vite que les petits crabes qui eux marchaient à reculons, vite, vite… voici un rocher qui m’ira bien pensa-t-il, et il l’escalada allégrement,
Alors, là, oh miracle, enfin il aperçu la montagne dont il rêvait,
Toute blanche avec des oiseaux qui chantaient Cui- Cui.. viens nous rendre visite petit …
Il ne put résister et se mit debout sur le rocher pour essayer de s’envoler ….
Mais papa maman qui gardaient quand même un œil sur lui, lui crièrent ensemble
« Petit garçon tu vas tomber ! »
Et au moment même c’est ce qui arriva !
Patatras, boum par terre !
Alors papa maman se mirent à courir pour le relever,
Et pour le consoler lui promirent qu’un autre jour ils l’emmèneraient voir sa belle montagne…
Et aux vacances de Noel, car même à cette époque il y avait des vacances,
Tous les trois ils arrivèrent dans ce pays ou il y a toujours du ciel bleu et de la neige.
Et le petit garçon fut si heureux qu’il resta sage pour toujours.