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2013-08-23T18:03:00+02:00

James Bond sous une yourte

Publié par JAK

Texte comportant les films de James Bond   
On ne vite que deux fois
Les diamants sont éternels
Rien que pour vos yeux
Tuer n’est pas jouer
Demain ne meurt jamais
Le monde ne suffit pas
Bons baisers de Russie,
Opération tonnerre
Ni espionnage ni le mot espion   Inclure sept-gadget-Dom Pérignon et Beretta
                                                                            *********************************

La toundra s’étale à perte de vue, rien que pour vos yeux, et là dans cette yourte en feutre,
James Bond est abandonné, sans ses gadgets habituels, ni son célèbre Berettaqui lui a été confisqué.
Point de nourriture, à part quelques bananes du pays, et qui ne sont bien sûr, pas mûres,
Pour seul compagnon, un lévrier aux longs poils qui lui fait la lecture.
Sous son galetas  crasseux, il a trouvé une carte postale sur laquelle il était écrit
« Bons baisers de Russie »
Est-ce une énigme, un piège ? Un indice ?
La Russie ? C’est sur, il y est, mais les baisers ???
Il y a déjà sept jours qu’il a été kidnappé par une bande de hippies .Dans quelle intention ?
That is the question !
  
Il envisage mille scénarios, mais il sait au fond de lui-même que personne sur terre, ne peut être capable d’une telle infamie envers lui, l’homme invincible.
Le monde ne lui suffit pas, comme susceptible d’accomplir un tel acte.
Il suppute, un coup des martiens.
Ah moins que ce ne soit la Comète de Halley en personne, qui ai fomentée cette

opération tonnerre.
Ce serait en effet digne d’une telle nébuleuse !
Pour lui changer les idées, le lévrier lui relit le synopsis de son film culte
 les diamants sont éternels.
Mais rien ne le distrait de ses sombres pensées
Il cogite, s’agite, médite.
Il sait que l’on ne vit que deux fois, aussi c’est maintenant sa dernière chance, puisqu’il a déjà épuisé une première vie d’homme imbattable,
 et il ne veut pas mourir ce bel irrésistible, ça non alors, le
tuer n’est pas jouer !
Il ne sera pas, lui, victime d’une machination secrète !
Alors dans un dernier sursaut, provoqué par la violente émotion qui le secoue, il fait un effort monumental, prend son souffle  au fin fond de ses entrailles,
et s’aidant d’un puissant ressort, qui se trouvait là comme par hasard, il réussit à s’élever jusque dans un nuage joufflu,

 et aidé d’Eole, il est déporté en Californie, au dessus de la belle résidence où il vivait il y a encore quelques jours,
 Et alors,  de là-haut, il comprend tout ! 

sur www.heberger-image.fr
La belle blonde irrésistible qu’il a épousée, est là, dans le jardin, sous les oliviers, en train de boire un Dom Pérignon, avec OSS 117 son pire ennemi !!!!

C’est donc elle qui a imaginé ce rapt pour se débarrasser de lui et vivre sa vie avec OSS117
James en est bluffé, dans son imagination pourtant puissante, jamais il n’aurait prévu cela !

Cette belle énamourée capable de ceci? certainement assistée par OSS117 !
 C'est un comble!!
Il en oublie qu’il n’a pas de parachute,
Et là, il chute, chute, et
Patatras, …

Il se réveille dans son hamac, caressant son lévrier afghan, un verre de Lagavulin à la main…
Il sort enfin de ce terrible cauchemar.

Voilà, songe-t-il, pour se remettre de ses émotions, un futur scénario à reprendre….

JAK 05/2013

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2013-08-22T09:41:00+02:00

La poulette pondeuse

Publié par JAK








On juge la poulette à la belle jupette

Et le dodu jabot de sa figure joliette

Elle bade , gobe adroitement le grain douçâtre

Quitte le lieu sur un  cot- cot acariâtre


Pond un œuf bel et beau de couleur jaunâtre



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2013-08-22T09:12:00+02:00

le gué en folie

Publié par JAK








L’eau du gué en folie,
Quitte son  lit joli

Et en  houle qui déboule
Hèle et noie tout,
Elle devient maboule

Puis calmée bade sur  la rade

Pour elle ainsi finit la cataracte

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2013-08-20T07:58:00+02:00

Publié depuis Overblog

Publié par JAK



Ce pont sur la Loire
Que ne l’as tu rendu magnifique cher Gaétan!

Il m’incite à prendre mon bâton de pèlerin,
Et à partir,  pour alors  retrouver le chemin
Qu’il desservi, celui de nos ancêtres terriens,
Qui l’ont souvent  emprunté pour se rendre à la ville.

Sur les pavés j’ai vu la trace des roues de leur char à banc
Entre les pierres, la mousse qu’ils ont écrasée en marchant
Et dans l’eau me penchant, j’ai vu le reflet de leur image…


Et ce petit couplet qui  vient  leur rendre hommage

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2013-08-17T21:24:00+02:00

LE RETOUR

Publié par JAK

d' apres Bonnard


Marie  chère à mon cœur, Marie de mon enfance, aujourd’hui  après tant d’années de silence, tu m’as fais parvenir sur un billet rose, l’annonce de tes fiançailles prochaines.
35 ans, il était temps, toi qui désirais ardemment avoir une flopée de marmots autour de ta tablée, tu vas devoir mettre les bouchées doubles !
Il faut que je te réponde, mais ma plume est longue à se mettre en route. Tant de choses remontent dans ma tête !
Saurais-je te dire les mots réparateurs ?
Les mots taisant les maux qui nous ont désunis ?
Nous étions si proches dans nos jeunes années, 
Même idéal, mêmes amis avec lesquels nous copinions si bien. 
Les mêmes bancs d’école avec les mêmes professeurs à qui nous en faisions voir de toutes les couleurs.
Les mêmes de cours de danses, sur des rythme endiablés, idem les mêmes chanteurs à la mode avaient notre unanimité.
Lectures identiques – tenues vestimentaires équivalentes faisaient que les inconnus pensaient que nous étions jumelles.
C’est peut-être ces mêmes penchants qui nous ont séparés ?
Car un jour il est venu, sur son cheval tout blanc, ce prince de la rue qui nous a partagées….
Cette amitié si belle en discorde  s’est transformée.
 Ce beau cavalier blanc venu dont on ne sait où, a joué avec nous, indépendamment l’une de l’autre, et là, le mot « secret »  qui pour nous n’avait jusqu’à lors  aucun sens, s’est mis à jour et a introduit sa vilaine semence… il a régné en maître entre nous jadis si unies.
Et notre belle amitié au loin s’en est allée…
Plusieurs ans sont passés sans nous voir réunies.
Puis un jour sur son beau cheval devenu noir, il parti nous abandonnant toutes deux, mais le mal était fait…
Et chacune de son coté , nous avons dépéri, dépéri de souffrance ne pouvant faire un pas, pour demander à l’autre son pardon…
Pardon de n’avoir su parler.
A chacune sa vie, éloignée en distance et en relations.
Mais aujourd’hui ce billet rose, frais comme le printemps, m’annonce le début du retour de notre amitié, qui dans le fond n’avait pas pu mourir.
Aussi ma plume, va, je sens, je le sais, courir d’une encre couleur verte de l’espoir, sur ce papier que je tiens entre mes doigts tremblants. Elle va y galoper, te porter mon bonheur pour ta félicité et souhaiter qu’encore et toujours vive notre amitié. 
Ce qui je n’en doute pas, tu sauras acquiescer.

Semaine 34 35 17 aout 2013 Mil et Une
                                                                                                       


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2013-08-17T04:07:00+02:00

Ce matin Arthur sur le canapé blanc

Publié par JAK




  

Défi 260 Septième photo des défis de l'été  !  à vous de jouer...


Ce matin Arthur a chu du beau canape blanc


Une revue porno errante, derechef, l’a suivi 


De ses menottes dodues aussitôt l’a saisi


Sous les yeux de nounours qui de stupeur transi,


Sur le tapis fleuri s’en est renverse céans






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2013-08-17T04:07:00+02:00

Jusqu'où mènent les détours d’une route

Publié par JAK

que vous inspire cette photo(bric a broc)



Je viens  de terminer, alanguie sur mon transat ON THE ROAD, le fameux roman de Jacques Kerouac
Je rêve, et en imagine  certaines  aventures que l’auteur a vécues tout au long de son périple  sur les routes  américaines
Le téléphone strident me réveille de mon engourdissement léthargique, accentué par la chaleur qui règne en cette journée de juillet.
Qui peut ainsi troubler mon calme ?
Ah ! Alexander Graham Bell, qu’avez vous fait d’inventer  ce moyen pour communiquer ! Je m’en serais bien passé aujourd’hui !
C’est un numéro inconnu
« Oui JP au bout du fil, bonjour, je vous écoute », annoncé-je d’une voix monocorde.
« Hello Tatie, c’est moi Gaétan, je suis en rade à Marseille peux tu venir me chercher ? Je suis à cours de pépètes et ne peux prendre le train »
Il en a de bonne, en rade, pour Marseille, ca va de soit et pour ce qui est de bonne, il me prend pour  vraiment pour la Bonne Mère ce gamin !

  Hé ces neveux savent bien que je suis gaga avec eux.ils en usent, et abusent, mais je ne m’en plains pas, j’aime ça après tout !

Ah !!! Soupiré-je - désespérément, je vais voir ce que je peux faire. Laisse-moi ton numéro de portable.

. Nous sommes jeudi, ma voiture est au garage à  la révision, je ne l’aurais pas avant  lundi, il faut que j’avise rapidement.

Mais au fait, je vais recourir à ce bon vieux Marc, il saura me trouver une solution !

Je lui bigophone, (pour une qui râle contre les communications, ca me sert bien pourtant !)

Hypocrite, je lance «  Allo salut Marc, comment va tu ?  Tes vacances….. »

D’’une voix peu réveillée il me lance…
« Je faisais la sieste… tu me téléphones pour me demander des nouvelles de mes vacances… ? »

Je dois faire le saut, je réponds, aussi sec,  connaissant son grand cœur et sa grande indulgence

« Non, Marc, c’est simplement… et je lui explique mon cas… »

« Ben... passe prendre ma  grosse cylindrée, ce sera plus aisée pour toi, je garderais la petite au cas où, car je ne reprends pas encore le travail. »
Quel brave homme ce Marc !

Je me fends en remerciements, et vais préparer mon sac ce voyage, car je ne veux pas faire l’aller retour dans la journée, 600 kilomètres, c’est une belle trotte !... Et il me faudra faire une halte…. piano …piano …

J'examine la carte Trifouilla/Marseille c’est bien ça…..600 kl

Je rappelle mon neveu, pour l’informer : sachant que je ne veux pas me précipiter, j’estime mon arrivée au plus tard demain dans la soirée. En attendant, il pourra se servir de ses derniers tickets restaurant pour se restaurer et être hébergé.

Je fais le plein, contrôle les pneus, qui sont d’ailleurs au top, et me voici partie.

Heureusement , ce n’est pas une période rouge, ni même orange, c’est déjà bien!

Cette voiture est parfaite,de plus silencieuse et souple, je suis à l’aise.
Je roule jusqu’à Dijon sans encombre.

J’ai une bonne marge de manœuvre, j’en profite pour donner un coup d’œil à la ville.

Son architecture riche, d’ancienne capitale de Bourgogne, me fait rêvasser. Ces maisons à colombage, je les préfère aux pots de moutarde !
Je vais en profiter pour faire un petit détour par Nuits St George pour faire un stock du nectar cher à mes papilles
.
Allez, reprenons prestement la route!

Lyon est vite là, mais je l’ignore, car trop long à visiter, je ne suis pas là pour ça. J’ai pris du retard, et allongé déjà mes kilomètres…

Vers Givors, je m’égare, et prend la direction de Vienne, puis je redouble de bêtise et me retrouve vers la Cote St André en Isère, j’essaie de me rattraper, me voici à Romans sur Isère.

C’est bien connu, je n’ai aucun sens d’orientation, mais là je cumule. Pourtant je n’ai pas gouté de Nuit St Georges malgré l’offre de dégustation, la route ce n’est pas compatible !

J’ai fait 450 klm au compteur

Il serait temps que je fasse une pause Je vais chercher un hôtel. Tout est pris, je me rabats sur une sympathique chambre d’hôte.

Ainsi de bonne heure demain matin, je serais  dispose et d’attaque pour ce qui me reste à faire, 200 klm environ ce sera les doigts dans le nez !

C’est sans compter les impromptus !

Au petit matin, cette maisonnée  ne sert pas de petit déjeuner…  pas étonnant que je l ai trouvée facilement libre…

Pour moi c’est sacré le p’tit’ déj, hier soir je devais être comateuse pour ne pas avoir vu cet indice capital  en retenant cette chambre !

A jeun, Je me rends à Romans, qui n’est qu’à quelques kilomètres.

Là, à une terrasse, je me régale d’une bonne pogne, spécialité de la région. accompagnée d’un café crémeux à point.

Romans me rappelle mes souvenirs de jobs;  j’ai eu à faire à cette région dans mes heures lointaine, d’activités…  Les chaussures….ces maisons, aux marques de luxe, célèbres, alors florissantes qui nous faisaient travailler…
Cela me donne envie d’aller visiter un de ces fameux magasins d’usine… moi et les chaussures….mon dada favori…mais cependant, après le p’tit déj !

Bien sûr, je cède à mes envies, et me voici avec 4 nouvelles paires à ajouter à ma collection.
Ma parole, il faudra que j’en porte la nuit pour pouvoir toutes les utiliser… et agrandir le cagibi où je les stocke !

Oui, chacun ses petites manies… mais reprenons la route.

Me voici fraiche et pimpante au volant de ma belle cylindrée Je vous tairai son nom pour ne pas vous rendre envieux….

L’autoroute ne me tente pas, je vais prendre, des chemins détournées, volontairement cette fois, j’ai quelques bonnes heures devant moi…

Ces routes sinueuses aux paysages plus beaux les uns que les autres m’enchantent.

Je dois lever le pied, et il est déjà 13 heures, un gargouillis féroce de mon estomac me signale une gentille  auberge sur le bas coté

.Fshhhhh……… je stoppe aussitôt devant.
Charmant accueil, le propriétaire en personne m’avance une chaise, devant une baie dont la vue me  laisse contemplative : qu’elle  splendeur cette chaîne du Vercors!

La carte est au summum  de ce que l’on peut envisager….

Ah ! Dommage qu’il faille aller rejoindre mon neveu !
J’aurais bien fait une halte prolongée ici.

C’est drôle, je ne me sens plus la même. Que se passe-t-il ?

Le patron revient me demander si je suis satisfaite.

Nos regards en disent longs….
C’est le coup de foudre !!!!

Et tout ceci qui m’arrive, alors que j’étais quiète sur mon transat, il n’y a pas 24 heures et à 400 klm d’ici !
C’est un songe éveillé, j’hallucine, pincez moi pour que je me réveille !

Non nul besoin, c’est l’homme de ma vie que je viens de rencontrer….

La suite….toujours d' actualité après plusieurs années....



Que faut-il en conclure :

-L’amour pour mes neveux, m’a poussé sur la route
-Ou bien la lecture de  « ON THE ROAD »  m'aurait-elle incité à partir  derechef sur les routes de ma destinée ???

 -De toutes façon, Merci Gaétan, merci Jacques Kerouac !...
et merci Marc, car  après tout c’est peut-être la belle cylindré qui m’a valorisée !!!!!!


Nota en Tatie aimante je n ai pas oublié mon neveu ..je lui ai" télégraphié" un mandat en urgence afin qu’il prenne le train……et se restaure amplement… il en fut enchanté.
Je me demande si il ne recommencera pas l’an prochain !!!
Mais j’éteindrai portables et autres pour vivre ma romance…
C’est ce que je dis aujourd’hui, mais que certainement ne ferais.


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2013-08-14T17:23:00+02:00

insomnies

Publié par JAK
Participation Glaz
sujet insomnnie


Elle arrive en gare de Saint Florissant. Une sangle ficèle sa valise, ses sandales ont subit l’assaut du temps, déformées, éculées, elles l’isolent cependant de l’asphalte brulante.

 Une jupe dont l’ourlet est défait, tombe mollement sur des mollets maigres et noueux. On croirait voir un casque sur sa tête, mais ce ne sont que  ses cheveux collés et  gras qui donnent cette impression.

Le chef de gare, la bedaine bien ronde,   la regarde d’un œil curieux. Il en voit souvent des bizarres, mais celle ci dépasse tout ce qu’il a vu depuis qu’il est en poste ici.

Cela fait 28 ans qu’il commande les départs de la Micheline, en sifflant à  pleins poumons sur son quai de gare, et 28 ans que sa femme Bernadette en décore les deux rives  de géraniums rouges.

Son petit village reçois, au moment des récoltes, une ribambelle de gens venus de n’ importe où, étudiants ou travailleurs de la terre, chômeurs ou itinérants, sans autres jobs que celui d’aller où les légumes et fruits poussent, souvent démunis, couramment joviaux et rieurs,  mais parfois fêtards, redoutés des autochtones.

Cependant, il n’est pas blasé. Toujours il est captivé  par les  nouveaux apparus dont il imagine les vies antérieures, leurs vies « d’ailleurs. »

Et, aujourd’hui, cette femme étonnante,  arrivée, sur ce quai désert, pour sûr, elle n’a pas de billet aller-retour, elle est venue pour rester, il le sens, le discerne. Il n’analyse même pas pourquoi il raisonne ainsi. Il est intuitif, ses prédictions, accomplies, n’ont  jamais démenties cette évidence.

Le téléphone du bureau le distrait de son observation, et il abandonne le quai.
La Micheline est déjà loin.

Suzanne, c’est  le prénom de cette originale, Suzanne traverse la voie sans prendre le passage souterrain. Elle fait fi de tout.

Elle est attendue à la GAEC de Chanteclair.
Elle s’y rend sans demander son chemin, ses souvenirs venant à la rescousse.
Il y a  vingt ans qu’elle a quitté ce bled.

 Pourquoi y revient-elle ?

C’est une longue histoire.

La campanelle est toujours là,  sur le toit de la vieille maison aux pierres brunes et chaudes.
 Elle retentit à l’instant de son arrivée,  invitant les travailleurs à la pause.

Le patron, jovial, l’accueille, comme nouveau  renfort. C’est la pleine saison et on a besoin de mains supplémentaires. Celle-ci fera l’affaire, malgré son allure débraillée !

Puis, il lui présente ses co-équipiers, ensuite, avec ses bras embrassant d’un geste circulaire  la campagne, lui fait faire,  du regard, le tour du domaine,  où ses vignes s’étendent à perte de vue.
Son histoire lui remonte à la tête, un flot d’images se précipitent,  c’est bien là, il y a  vingt ans, mais elle ne peut pour l’instant s’abandonner aux chimères.  
Elle se mêle aux autres, courageusement, attaque de pieds fermes, malgré son apparence frêle, et ne néglige pas sa peine.
Elle rit même aux sornettes qui lui sont débitées.

Les paniers pleins, rapidement remplissent les remorques prêtent pour partir vers le pressoir.
Ses mains sont écorchées par le sécateur, et ses sandales usées ne l’ont pas préservée des cailloux de la vigne.

Bah elle n’en a cure !
Elle semble insensible.

 C’est son histoire seulement qui l’intéresse : elle veut remonter le passé.

Au grenier, tout prêt de la charpente encore chaude des derniers rayons de soleil, une petite chambre lui a été octroyée.
Sans se laver, elle saute sur le lit aux  ressorts crissant.

Et là, les bras en croix, abandonnée, soûle de fatigue,  elle médite.

Son histoire peut enfin ressurgir

Il y a vingt ans,  elle était l’université, en  Sciences humaines,  prépa philo, insouciante, jolie, bien entourée, copains copines lui faisaient fête.

Elle était venue ici à Chanteclair pour se faire quelque argent pour payer ses loisirs  estudiantins.

 Le patron, actuel, plus jeune, était déjà accueillant. Et entre parenthèse, ce jourd’hui, il ne l’avait pas reconnue, et pour cause !

Les copains de l’université étaient avec elle. Et ils formaient tous une bande de joyeux compères. L’un d’entre eux avait sa préférence, et ils envisageaient  de faire ensemble un bout de chemin.

Avec eux des travailleurs saisonniers,  jeunes et moins jeunes, ardus à la tâche, arpentaient la vigne  en tous sens, ne négligeant pas une grappe, mais ils  aimaient bien festoyer le soir à la veillée autour d’un bon verre et au son d’une guitare, et tous se retrouvaient devant un feu de camp.

L’un d’eux  s’appelait Pedro, ce nom lui trotte encore et toujours  dans la tête, devenu lancinant, tel un leitmotiv lessivant ses pensées.

Un soir d’orage,  il la surprit à sa toilette et là,  la violenta  malgré ses cris et ses griffes, elle ne put se défendre !
La foudre faisait tant de raffut que personne n’entendit.
Puis, sans demander son reste, il parti.


Elle s’enfuit alors,  pieds nus dans la campagne environnante, désemparée, désespérée, ne sachant bien quoi faire, où aller.
 Ainsi elle  parcourût  jusqu’ à point d’heure, les sentiers ne sentant plus rien, ni douleur physique, ni souffrance morale.

Puis la honte la prit, elle se crut coupable, condamnable d’avoir rit et chahuté avec ce garçon là.

Le lendemain matin ce Pedro s’était envolé, nul ne l’a jamais revu.

Alors elle se murât dans le silence pour de longues années.

Elle resta naturelle, personne de s’aperçut de son angoisse.

Arriva la fin des vendanges, tous ensemble ils rentrèrent, elle riait avec eux, mais c’était pour donner le change.

Son ami préféré avec lequel elle avait envisagé de demeurer, se lassa vite de la morosité qui émanait d’elle en permanence. Ils se séparèrent et ne se revirent plus.

 A la rentrée scolaire, elle n’était déjà plus la même, et ce qui hélas n’aurait jamais dû arriver, survint : elle fut enceinte ! A cette époque pas de moyens pour arrêter cela.

Elle accouchât d’une fille, non viable, sur son acte de naissance  on peut lire :
« Enfant sans vie »……. elle n’a pas eu de  prénom !

Et depuis ce temps là, ses nuits, sont  de longues insomnies, où  de méchants cauchemars prennent le relais en alternance.

Elle sombra dans l ‘alcool,  pensant tout oublier, délaissa ses études, s’accommodant de   mille riens, elle vécu en clocharde, changeant sans cesse de lieu, où seul  le hasard l’amenait. Aucune étincelle dans ses yeux éteints.

Cela, jusqu’à ce jour heureux, c’était un lundi, une  journée chaude de septembre,  où elle reprit enfin de gout à la vie.
On ne sait trop pourquoi, une grappe  de raisin, volée sur un étal de marché, fut sa résurrection, le déclic qui la fit réagir….

Ce jour là, pour conjurer le sort, vaincre ses persistantes  insomnies, elle pensa que  c’est à Chanteclair  qu’il fallait revenir, s’y installer, y rester, pour enfin exterminer son histoire et renaitre à la vie.

Le paradoxe fit qu’elle avait visé juste, car c’est au milieu des vignes, où elle règne en maitre de chaix maintenant, qu’elle à choisi de finir ses jours.

Elle y a trouvé ce sentiment de plénitude, qui fait que tout le passé n’a plus aucune importance, et de surcroit elle y a rencontré un compagnon inespéré, simple et gai sensible et délicat.


Et depuis ce temps là finies les insomnies qui pourrissaient ses Nuits !

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2013-08-13T15:28:00+02:00

Mon sac, ce havresac

Publié par JAK
Gif vetements purse_walks
sur www.quigif.com
Mon sac, ce havresac  contenant mille recours

Mon compagnon chéri des fastes et mauvais jours



Sac de plage décontracté, par moi confectionné



Sacs de Ville, toute une flopée, avec dedans, lové, 

Un petit sac-trousse, redondant, et zippé

Regroupant les principaux inévitables :

Identité, cartes de toute race, bancables 

Ou de fidélité, et d’autres à ne surtout jeter

Autorisant  ainsi la permutation selon l’humeur

 Du jour, de la saison, ou d’une robe, la couleur. 



Sac de cérémonie strict et porté d’une main ferme 



Sac de bal avec l’indispensable pour les rencontres inopinées



Sac bandoulière pour mon cher ordi- portable



Sac de voyage,  m’emportant  aux   pays agréables



Et j’allais t’oublier oh ! sac pour moi sacré

Où je cache mon reflex pour photos passionnées  



Sans vous sacs je ne suis plus, plus qu’une fiche-molle  

Et pourquoi à longueur de journée, oh  mes idoles

Je vous  cherche éperdue ?  Et  je râle et je soupire

Sont-ce quelques œstrogènes malveillants qui pour nuire

Perturbent ainsi et mes jours et mes nuits ?

Quelle maligne femme  pourra enfin me  le dire ?

J@k 13 08 2013



Thème 2013   au féminin.com

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2013-08-13T10:22:00+02:00

Publié depuis Overblog

Publié par JAK
Défi photo proposée

Mes poules à plumes, les poules à moi.

J’ai descendu dans mon jardin, pour y cueillir du romarin  et tralala et tralala ...…
Non, pas pour le romarin, mais pour les œufs que Brunette, Blondinette et Roussette m’offrent chaque jour.
L’escalier un peu raide m’y amène directement.
Ca alors, Roussette a disparue !
Comment, pourquoi ? C’est un mystère.
Affolée, je vais contacter  mes voisins, tout d’abord l’acariâtre, c’est le plus proche, et je crains le pire, qu’elle ne  se soit envolée chez ce grincheux !
Je recherche le téléphone sur les pages jaunes, et l’appelle.
Je tombe sur Madame, qui offensée du dérangement, me répond sèchement que
 « Oui elle est là sur mon terrain, votre volaille !»
Je m’aplatis en excuses lui disant que j’arrive pour la récupérer.
Elle en profite pour me tancer hargneusement 
« Ca ne vous dérange pas le bruit qu’elles font, et les odeurs non plus, ni la saleté ?...
Il ne manquait plus que cela !
En réfléchissant, je pense que Roussette a été chassée par le bruit que je faisais en coupant les branches de cyprès avec l’élagueur électrique.
Elles ont la particularité d’être sauvages ces trois poules.
 Lorsque je les ai installées, il y a deux ans dans ce jardin vaste, avec une jolie maisonnette, je pensais qu’avec tous les soins bienveillants que je leur apportais, elles seraient heureuses de me voir arriver.
Il n’en est rien, J’ai beau leur fournir des lombrics, des mures, et d’autres réjouissances, elles n’en ont aucune reconnaissance. Cependant elles me font régulièrement un œuf chaque jour, je n’ose pas trop me plaindre.
Aussi, me voici muni d’une panière en osier pour aller récupérer ma poule….
J’arrive, pas d’accueil, mais je sens des regards malveillants dernière les volets entrecroisés,  personne, ni ma poule : elle n’est plus chez eux !
Je n’ose aller m’enquérir du sort qui lui a été réservé !
 Alea jacta est !
Je renonce.
Je  me résous à faire le deuil de  ma poularde, mais, hélas pas à la mode de Paul Bocuse avec sa fameuse recette «  Poularde de demi-deuil » !
Je reviens penaude à la maison.
 Les deux autres poules sont là, toujours aussi farouches.
 Je crois qu’elles vont passer à la casserole, celles- ci. Elles sont trop stupides.
Ah j’aimerai bien avoir des poules comme celles qu’Annie Duperrey  élève dans sa Creuse profonde !
Mais je dois me désillusionner, et ne rien attendre des miennes.
Bon, les œufs frais me consolent un peu, mais j’aimerais tant qu’elles accourent lorsque j’arrive au lieu d’aller se cacher dans les buissons !
J’attends d’être complètement résolue pour leur faire un sort aux deux restantes.
 Mais  en serais-je capable ?
Tous, nous lorgnons du coté poulailler toutes les heures de  la journée pour voir si par quelques moyens  de son invention elle aurait  regagné d’elle-même le gite… et le couvert.
Sœur Anne, ma sœur Anne, nous ne voyons rien venir !
Nous cessons nos larmes, renonçons définitivement.
Le surlendemain, quelle surprise, Roussette est là !
Mais par quel moyen ?
J’inspecte le grillage, rien ne semble propice à son passage !
Je me perds en conjoncture, je dois me rendre à l’évidence : elle a regagné elle-même ses pénates !
Finalement pas si bête la poule.
 De loin je l’inspecte, il lui manque quelques plumes, mais elle picore avec allégresse, les menus riens délicieux que j’avais mis pour  ses consœurs.
Le sourire me revient aux lèvres
Bah, ce n’est pas  pour cette foi qu’elles seront proscrites
Et sait-on jamais, ce petit voyage lui aura peut-être apporté un peu de savoir vivre ?
Le chat, lui, les contemple depuis le toit de leur maison, les pattes pendantes, la queue se balançant en mesure.
Les toutous à l’écart, semblent heureux d’avoir retrouvé le clan au complet, de celles qu’ils convoitent de loin.
Tout est bien qui finit bien.




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