2013-11-28T21:15:00+01:00
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Archives
Sous une housse dans un placard une petite robe noire parle de sa vie passée
quand elle était portée...
En une page environ, donnez la parole à ce vêtement dans le style que vous voudrez.Tiens, j’entends Margot, elle va encore passer l’aspirateur dans ce placard sombre où je suis recluse. Elle n’aura aucune pitié pour moi ! Depuis une dizaine d’années, j’erre en peine, dans ce cagibi. J’y stationne plutôt !
La soi-disant housse qui me protège, est complètement, fusée et laisse passer la poussière qui vient me ternir d’avantage. Sans parler des acariens qui s’incrustent dans mes ourlets !
Mes cinquante petits boutons en tissus du dos ne tiennent que par le bout d’un fil.
Sûr et certain, un de ces matins de rangement, aux intersaisons, elle va m’envoyer à la poubelle.
Elle n’osera pas me mettre dans la benne destinée aux vêtements pour les nécessiteux, je fais trop snob, et surtout ne suis pas assez chaude, avec mon décolleté en V qui jadis s’éternisait entre ses deux seins replets.
Pourtant elle m’a aimé, et je peux employer, sans modestie, le terme de « adoré ».
J’étais toujours en sa compagnie, et j’en ai vu scènes improbables ! Mais ne compter pas sur moi pour vous les raconter…je suis discrète, et malgré l’abandon où je suis, je ne voudrai pas la trahir cette Margot, car, elle me possède encore, corps et âme, je suis imprégnée de son odeur, malgré le passage du dégraisseur.
J’ai vu le jour dans les années 70. Copie conforme d’un grand couturier, je faisais des jalouses. Il est vrai que ma Margot, célibataire endurcie, avait une silhouette svelte, l’allure dégagée, et papillonnait, au ravissement des messieurs, et au grand dam de leurs épouses.
Je me revois pour mon premier réveillon, un beau cubain pressé d’offrir une coupe à ma maitresse, m’avait aspergée dans un geste maladroit, j’en sens encore les bulles.
Et ce mariage de la blonde cousine, où je fis encore sensation, avec en rajout sur mon décolleté, un ravissant collier de perles rares.
Une autre fois, à un baptême, le nourrisson, charmant chérubin pour lequel ma patronne avait éprouvé des instincts maternels, m’arrosât sans vergogne de toute la bouillie que sa maman avait concoctée ! Je fus parfumée pour le restant de la journée, malgré un passage vigoureux dans le cabinet de toilette !
Souvent jetée en hâte, au cours d’agapes un peu ollé ollé, froissée à terre en compagnie d’escarpins, qui sans honte me foulaient, remise fripée,…. et vlan un coup de teinturier et je renaissais neuve comme jamais.
J’ai faillis être abandonnée, un jour de solde où Margot dégotât une autre robe noire, qui manqua de devenir ma remplaçante. Heureusement, une harpie, l'a lui ravit des mains sans crier gare… le sort en fut jeté, et elle ne réitéra pas sa trahison à mon égard !
J’ai eu des heures de bonheur, avec ma Margot, mais il y a quelques années elle ne voulut plus sortir et se retira dans sa campagne.
.Elle a bien changée depuis : plus de petite robe noire… mais un jogging, plus de champagne, mais des jus de carottes…
.
Et moi je suis tout de même, il faut l’avouer, bien flattée de n’avoir jamais eu de continuatrice.
Ateliers les Passeurs de Mots
Jeudi 28 11 2013
2013-11-26T15:51:00+01:00
la feuille d automne
Automne tu nous offres toute la beauté généreuse de la nature
Couleurs de l’arc-en-ciel, tu sais si bien les imiter,
Humus, exhalant des senteurs embaumant nos narines comblées
Feuilles crissant sous les pas, pleurant de n’être plus bercées par les brises légères.
Arbres au grands bras déployés implorant le ciel pour conjurer le sort afin de vivre encore.
Énigmatiques silhouettes aux chapeaux colorés, frangés, buissonnants, isolés, en fratrie, en résidence permanente dans les chemins creux où sous des bois protecteurs, nourriciers
Vieilles branches vermoulues, agonisantes, accueillantes pour mousses échevelées grouillantes, abris de microcosmes invisibles réparateurs de la terre.
Brume féérique des marais montant en volutes enivrantes.
Derniers envols d’oiseaux cherchant une cachette chaude, ou partant pour de longs voyages peut-être sans retour.
Queues rousses des écureuils voletant à la recherche d’improbables restant de noisettes.
Tu joues aussi dans le jardin, et nous offres une assemblée de couleurs,
Qui le soir près du feu, par un coup de baguette magique sera devenue velouté.
Pour réjouir nos papilles
Automne tu m’ensorcelles, et ici je le concède,
De toutes les saisons, tu es ma préférée.
A utomne, revenu tu es magique,
U n univers pour moi, fantastique
T es décors vivants et amples
O ù que je sois, je les contemple
M ême si mon coeur est un peu lourd
N ous voici réunis, pour moi c’est du velours
E ncore et encore dans la même harmonie
Défi #274 Jakepistolaire pour samedi défi 23 novembre 2013
Photos JAK
2013-11-24T20:38:00+01:00
Publié depuis Overblog
Sur L’air Et Les Pas De Casse Noisette
En Tanka(ou presque)
Sur cette plage proche de ce petit village de pêcheurs marocains, dans ce coin de nature paradisiaque, une envie soudaine de se baigner… cette mer, ce soleil si radieux loin des nuages maussades de sa contrée, en cette mi-novembre.
Ses pas la portent avec la légèreté du vent, quelques brasses bienfaitrices, puis séance de bronzage pour réchauffer ses membres, elle s’étale avec bonheur sur sa serviette, mais une douleur lui fait faire un bond aussitôt :
Une coquille de noix, égarée dans ce coin perdu ???
En rêveuse habituelle, elle retourne dans ce pays qu’elle a quitté il y a quelques jours.
Cette noix l’inspire, elle trotte dans sa tête, et en GEEK immuable, sa tablette à portée de mains, elle rend un hommage à ce produit qu’elle aime savourer, là bas au coin du feu.
La drupe eclatée
Coquille métamorphosée
Amande, deux cerneaux
Pain nourricier dauphinois
Noix plaisir de l’automne
J@Kvacancière Pour samedi défi 272 9 11 2013
2013-11-10T17:13:00+01:00
Au claire de la lune
Au clair de la lune, Pierrot lorgne la Terre
Terre tant féconde, chargée de lumières
Lumières jaillissantes, en de maints cerveaux
Cerveaux enraillés, perdus et déboussolés.
Au clair de la lune, Pierrot désespère
Désespère et pleure sur ces conquérants humains,
Humains, lesquels de la haut, épiant notre terre
Terrifiés verraient leurs proches surlendemains,
Presque qu’après demain, ne chantant plus jamais,
Jamais plus cette chanson « si belle est la Terre »
Terre si belle, offerte, et promise aux hommes.
Homme qu’as tu fais de cette belle harmonie ?
Harmonie idyllique qui régnait en maitre.
Maitre tu l’es devenu, hélas ici-bas,
Un jour pourras-tu rebrousser chemin ?
Sera-t-il facile de revenir sur tes pas ?
JAK mille et une sujet semaine 46
.
2013-11-07T23:54:00+01:00
Cinq fenêtres, fenêtres de vie
1 à la maison
Je suis à la fenêtre, je décompresse, je rêve. Là bas, à l’horizon, le temps clair d’aujourd’hui me permet de distinguer le Mont Blanc qui resplendit sous le soleil. J ai l’impression que de la main je vais le toucher, je m’y transporte par l’esprit, je me vois sur une arête, mon piolet à la main, mes pas qui crissent sur la neige … Quelle sensation agréable cette, « déportation »…
Soudain un “crissssssss » puissant, le bruit d’un coup de frein, brutalement me tire de ma rêverie. là, devant moi, au STOP un bambin imprudent, vient d’éviter de justesse une voiture . Hurlement de la mère, puis baisers fous pour décompresser sa frayeur.
C’en est fini de ma rêverie .Je ferme ma fenêtre, Tiens, les Cyclamen ont soif, je vais les arroser. Z
2 dans le passé
J’ai 12 ans, ma sœur et mon frère sous ma garde, responsabilité octroyée par notre mère qui est partie s’approvisionner au marché du jeudi.
Cheftaine en grand, vraie commandante, j’applique ma loi et les punis pour ne m’avoir obéi de suite ;
Cheftaine en grand, vraie commandante, j’applique ma loi et les punis pour ne m’avoir obéi de suite ;
la sanction est cruelle : je les ferme à clé, et descend dans le jardin jouer.
Là, après quelques tours de marelle, soudain des cris à la fenêtre du 3ieme étage : les jambes pendantes, protégés par une rambarde légère, les voici qui s’agitent et vocifèrent à qui mieux- mieux. Ils ameutent tous les voisins.
Sur ces entrefaites, ma mère revient du marché, gros mensonge de ma part, je lui dis que j’’ai perdu la clé en jouant dans le jardin. Et voici ma pauvre maman qui scrute le potager en vain sous la pluie qui s’est mise à tomber !
Un voisin doit casser le galandage pour libérer ma fratrie en danger !
La clé, je l’avais jetée dans l’égout. A ce jour je me demande encore pourquoi j’ai fait cela. Et lorsque que je passe dans cette rue de mon enfance, la fenêtre la haut, entourée de lierre maintenant, me nargue.. Mais ai-je du remord ?
3 en ville
Je suis à la médiathèque, un déluge m’empêche de sortir pour aller faire le tour des magasins en attendant mon bus.
Bien campée sur mes deux jambes je contemple la place.
Il pleut à verse, et la pluie en rafale s’abat sur la vitre qui me protège. J’en relève mon col instinctivement.
Des gamins malicieux pataugent dans les flaques et reçoivent quelques claques pour leur témérité.
Le vent qui s’emmêle à l’averse tourne les parapluies et mouille les brushings.
Un ciré noir coure sous un chapeau ciré noir, et va je ne sais où, est-ce un homme, une femme?
Ses bottes, je l'imagine, font flip-flop.
Ses bottes, je l'imagine, font flip-flop.
Prisonnière de la pluie, je savoure ma quiétude entourée de tant de livres.... &
4 dans le train
Au ralenti, dans cette avant gare lugubre, mon train manœuvre et en croise un autre identique, Deux trains qui gémissent sur des rails opposées. Deux conducteurs conduisant avec lenteur leur engin de puissance.
Le nez collé à la fenêtre, j’ai le temps de voir, d’autres voyageurs semblables, la seule chose qui nous différencie c’est que nous sommes en sens inverse, mais mêmes regards hagards et las dans cette heure de rentrée.
Une jeune fille s’applique sur un livre qui semble la captiver, la tête calée sur la vitre.
Un jeune blondinet scande un air en tapant des mains, les écouteurs d’un MP 3 rivés à ses oreilles.
Deux amoureux, sûrement seuls au monde, s’embrassent lascivement. Sous le regard étonné d’un chauve qui inspecte ses narines.
Un jeune adolescent mastique un chewing-gum, en éclatant des bulles.
Et moi, j’attends qu’enfin le train entre en gare pour clore la journée dans le calme d’une maison bien chaude
. B
5 sensation à travers
Mes verres de myope, $ quel ravissement ! grâce à eux, ce pin immense transparent, les bras sans fin, offerts au soleil couchant, surement son écorce rugueuse, et sa sève à l’ odeur de térébenthine, mes oreilles attentives, à l’écoute du bruissement des branches, mes narines ouvertes aux exhalations de senteurs suaves.
Plaisir des yeux, de l’écoute, sensation du toucher, du flair, peut être des pignons pour le plaisir de la bouche ?
Nature irremplaçable
sur une proposition de Domie ateliers bricoleurs de mots mercredi 6 novembre 2013
2013-11-06T06:33:00+01:00
Ensorceleuses fragiles
Envahissantes, éphémères, elles attirent le regard. Tous les reflets du ciel se mirent dans leurs formes remplies de mirettes brillantes
S’il y a un grand soleil, c’est mille feux qui rutilent
Si le ciel est bien gris, elles deviennent molles, volent, éclatent, s’étalent, mouillent un peu les frimousses, ravivant de fraicheur, un instant, leur couleur pâlotte.
Elles ont des formes changeantes, curieuses et pénétrantes, dévorant les secrets intimes de tout cet essaim qui bade, baguenaude, erre sur cette place blanche.
Peut-être quelque magicien, lit dans cette apparente info- bulle, un secret qui rendrait ces badauds un peu moins anonymes
Elles sont vides et pourtant si vivantes, d’avantage que certains passants dont le regard est terne.
Ces bulles, là sur cette place, qu’il soit, jouvenceau ou Viel- homme, enjoué ou maussade, hurluberlu ou réfléchi, chacun n’a qu’une envie, c’est pouvoir les ravir, les garder, ou les faire exploser.
Puis, indifférentes, après quelques instants de vie, passagères, s’en retournent dans leur forme première que personne ne pressent.
Elles non plus, ces bulles ensorceleuses, ne sont pas immortelles
2013-11-04T23:05:00+01:00
Il suffit…
Il suffit…!
La vie est courte à mourir
Disait le fantôme de l’opéra
Prisonnier à perpette sur le toit
La vie est courte à mourir
Disait le prisonnier du goulag
Prisonnier des barreaux
La vie est courte à mourir
Disait le poète romantique
Prisonnier de ses mots
La vie est courte à mourir
Disait l’agonisant
Prisonnier d’un mal puissant
La vie est courte à mourir
Disent les désespérés
Prisonniers de leur désespérance
La vie est courte à mourir
Disait la reine méchante de Blanche Neige
Prisonnière de son miroir
Chacun De Son Coté
Ainsi la voit, la vie
$
Mais ici, en un mot je vous le dit pour moi,
La vie est belle à vivre,
Libre
Il suffit pour cela de le vouloir toujours.
Jak pour Impromptus littéraires Semaine 4 au 10 nov 2013
Sur le thème paroles de la chanson "Chacun de son côté" la vie est courte a mourir
2013-11-04T13:29:00+01:00
Retour en arrière
Blanche est en beauté aujourd’hui la cinquantaine, resplendissante.
13 octobre 1960 elle marie sa fille. Le soleil illumine, et le ciel, et les cœurs.
Cependant une absente, sa mère….. Il y a un an elle était encore là, entourée, aimée, encore bon pied bon œil.
Puis le destin… elle est partie silencieusement une nuit de décembre, elle avait 70 ans !
Blanche dans sa tête pensive, fait un retour- arrière.
Elle est petite fille, feuillète les albums de photos de famille.
Clichés au charme désuet mais qui en disent tant !
Interroge sa mère, pour la énième fois : c’est toi Maman la mariée, sous la verrière ?
Et l’histoire alors à nouveau se déroule…
Un jour d’octobre, des années 1900, sa mère se mariait….
Et alors Blanche bois les paroles de sa mère, ce qu’elle connait déjà par cœur :
« Tu vois ma fille sur la photo je sourie, mais mon cœur en en deuil, ce cousin Alphonse, que l’on m’oblige à épouser, il prend la place de mon bien aimé Charles…. Ce Charles, sans situation, mais qui sait si bien peindre…
- Ce n’est pas un métier honnête chantent mes parents -
Mais que connaissent-ils- de la passion, eux aussi mariés de force,
Et bien ce jour là ma chère Blanche, j’ai été la plus désespérée des femmes,malgré mon ostensible gaité.
Mais sais-tu, ma beauté, que je ‘ai aucune amertume, car tu es venue au monde ma Blanche, pour mon plus grand bonheur,
Et c’est pour moi le plus beau cadeau de ma vie. »
Alors Blanche redescend sur terre, son mari, amour de ses vingt ans, lui tend un verre de Champagne :
« Ah la santé de nos tourtereaux et de nos nombreux futurs petits enfants, oh ! ma Blanche. »
Jak pour semaine 45 mil et une
2013-11-01T11:44:00+01:00
Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain
Aujourd’hui
Marion-Norma galope comme une folle, sa crinière blonde au vent, ses talons brulent le pavé… a-t-elle le diable aux trousses ? Où va-t-elle ?
Hier
Elle était encore elle-même, gentille monteuse de parachutes, un peu godiche désemparée, avec des formes généreuses, des courbes voluptueuses, des rondeurs érotiques, faisant se pâmer de jalousie ses collègues de travail, attirant la concupiscence des mâles qui gravitent autour d’elle.
Demain
Peut –être ce télégramme en provenance d’Howard Hughes qu’elle coure chercher …
Mais chut…
Elle ne sait pas encore qu’on va l’appeler Marilyn, pour son bonheur et son malheur….
Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain
Le bonheur repose sur le malheur, le malheur couve sous le bonheur.
Qui connaît leur apogée respective ?
Citations de Lao-Tseu
Citations de Lao-Tseu
J@k pour Bricabook proposition 101