Consigne Ateliers Bricoleurs RDG. Raconter un événement avec un nom de rue
Le ciel gris et lourd laissait présager l’orage imminent.
Le jovial patron du Bar-Tabac, repliait préventivement ses chaises. .
Seules de voix enfantines, s’échappant d’une fenêtre de l’école, distrayaient l’ambiance par un poème où il était question d’escargot et d’enterrement.
Sur la place personne, nul quidam, ni chien égaré, ou chat furtif.
Alignés, les platanes traduisaient ce ressenti en agitant leurs feuilles dans un bruissement insolite.
Cette touffeur laissait augurer quelque chose d inhabituelle…Le silence lourd et palpable, limite angoissant allait crescendo...
Soudainement, dans cette torpeur, le gros bourdon du glas de l’élise s’élançât à la volée, venant rompre cette attente inconsciente.
Le bedeau accroché à sa corde , annonçait ainsi, la fin de l’office de l’enterrement de Jeanjean, l’ancêtre du village, le père de Paulo.
Il avait quitté ce monde après bien des souffrances, et tous les autochtones le regrettaient sincèrement : plus de tambour, pour crier les nouvelles.
Les villageois s’étaient tous rendus, exceptionnellement, à l’église ce jour là pour lui rendre un dernier hommage.
Tous ces convertis d’un jour sortirent en silence de l’église, et à nouveau la place fut envahie. .
Ils se lâchèrent de leur silence d’une heure, et s’apostrophaient bruyamment, se remémorant quelques faits cocasses de Jeanjean
Enfin la famille sortie. Chacun voulu lui adresser un geste de sympathie, donner une poignée de mains, embrasser… dans un tohu-bohu général.
C’est alors que sans crier gare, le vent se levât dans un tourbillon impressionnant, un véritable ouragan.
Instantanément, tous les chapeaux s’envolèrent et dans la pagaille générale chacun courût à qui- mieux -mieux, en tous sens, pour récupérer son gibus….
L’hilarité fut générale, on oublia même le mort, qui lui était resté fidèle à son poste.
Depuis dans le village, la rue qui donne sur l’église s’appelle la rue des Couranlaires!!!
Nb le fait est réel il m a été raconté par ma mère. Il se passait dans les années 38/40 où les gibus étaient de mise !!!!