2013-12-06T00:20:00+01:00

Temps perdu à jamais

Publié par JAK



Ah zut où est passé mon  Smartphone?Je l’ai cependant

bien  embarqué tout à l’heure avec le  MP3, dans mon sac à dos, cet  immense havresac


Quel fouillis, il faudra que je remette de l’ordre !

 Enfin le voila, ça alors,  il  s’est déchargé, ce soir je ne pourrais le manipuler à ma guise !

Tous les jours de la semaine, ce trajet immuable  tout comme un arnaqueur, m’escroque  de trois heures de ma  vie, piégées, rabotées, envolées.

 Sans mes deux compagnons électroniques, qui ont le pouvoir de raccourcir cet intervalle,  je deviendrai atrabilaire, renfrognée, taciturne tellement cela me mine. Ce long parcours obligé, avant, et après  mon travail  m’éloigne de  mes pénates.  Je stresserais davantage si je n’avais pas de quoi occuper mon esprit

Evidemment,  je ne suis pas seule. Mais les autres, dans ce métro aux odeurs d’aisselles maltraitées, d’haleine empestées,  aux contacts souvent déplaisants, ennuyeux, rarement sympathiques,   sont tout  comme moi, abrutis de fatigue, de soucis, de contrariétés  et ne pensent  qu’à une chose : s’enfermer d’avantage dans leur intérieur. Là où ils se sentent eux-mêmes.

Depuis que je fais ce trajet,  j’ai appris à m’isoler... Ecouter  les derniers MP3 sortis, surfer sur internet en 3 ou 4 G, envoyer des SMS, rire des  blagues du chroniqueur à la mode sur Radio Truc.

Toutes ces menues activités  comblent cette période de vacuité, et  les heures s’écoulent…

Mais quand est-il de ce temps perdu de ma vie ?

Ces heures soustraites, « phagocytées » au détriment de  celles où je pourrais vivre avec quiétude, ces moments volés, tout cela  me rend   telle une somnambule, ne sachant  plus où ses pas la dirigent.

Ah ! Heureuse l’époque où jadis  l’on se parlait facilement, s’enquérant sans malice des nouvelles de l’autre, l’indifférence ne régnait pas, où l’on donnait du temps au temps, les tensions alors  s’évacuaient d’elles-mêmes.

 Mais aujourd’hui, je suis là, nous sommes là, tous   anonymes, sur ce quai de métro,  quidams  accrochés dans notre solitude, de vrais  zombis, des ombres courant après leur ombre, pour arriver je ne sais où ?  Où, plutôt,  je le suppute, hélas, de l’autre coté de la barrière, où les métros sont des fantômes.

Mais trêve de réflexions amères, la rame arrive en sourdine, je monte, trouve une place, assise cette fois, 

La vie est ainsi, elle tourne tout comme les roues pneumatiques du métro… sans cesse…..









                                                                                                JAK pour Bricabook 5 12 2013




     





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commentaires
L
Oui, la vie avance très très vite ... Prochain arrêt ? :)
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